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JOUER AVEC LES MOTS

Hors la foi

 

Pour la centième fois,

Je suis un hors-la-foi

Sans être sans foi ni loi,

Malgré une ancienne profession de foi.

Après, ma foi, avoir regardé à bien plus de deux fois,

Je suis de bonne foi

Quand je dis que je suis hors-la-foi.

 

Sous la foi du serment, foi de charbonnier,

Je ne suis pas de mauvaise foi,

Mais digne de foi.

Bien sûr, ce n’est trois fois rien

D’ajouter foi à mes détracteurs

Qui m’ont souventes fois mis en garde,

Deux fois plutôt qu’une,

Dès fois que je succombe.

Ne portant pas foi à leurs dire,

Et ne pouvant servir deux maîtres à la fois,

Ni courir deux lièvres à la fois,

Vingt fois sur le métier

Je remets mon raisonnement.

Non, mais des fois !

Ainsi, par ma foi, et à chaque fois,

Je suis promoteur de ma foi,

Hors la foi de mes détracteurs….

Qui en ont les foies.

Allitérations 1

 

Au forum des Roms à Rome, au décorum plein d’arums sentant le rhum, le quorum était atteint.

Cette saperlilopette de saperlipopitre a gravé une saperlipopipe sur le saperlipupitre. Il a pris saperliperpete.

Je rêve qu’une brève grève crève en trêve.

Les serveurs sans apathie et non impotents, même apprentis, apportant des plats apprêtés sans âpreté, appétants et appâtants, reçoivent un important appointement.

Les roulettes russes sont rosses dans les roulottes rousses.

Un marin terre à terre rend la mer amère.

A Auch, jouer du hochet fait hocher de la tête sans être embauché.

Un medley est un dense condensé de danses.

Une médiation nécessite une méditation avant sa médiatisation.

Les chiens font parfois des câlins canins malins.

Un animal aptère reste à terre.

Un nez corse n’est corse que s’il nait corse.

Je suis formel : Gargamel mangeait au Carmel de la béchamel au caramel avec une pointe d’hydromel.

Aux Carpates, un mille-pattes épaté et pataud se carapate vers un patelin pâteux. Il m’épate.

Un navire ivre vire et arrive sur la rive, puis chavire tel une grive grivoise privée de vivres.

A la mousson, le mouton se fait du mouron.

A Vence, Paul avance la redevance dans l’observance fiscale.

Quand la chance change de champ, les cyprès ne sont pas prêts à pousser dans les prés près de la prairie.

Il est dingo de son lingot d’or qui dort dans le corridor sous le regard de Médor le labrador.

Les borborygmes des hordes de barbares à la barbe brune barbent les bardes gaulois.

Un livreur énivré en livrée livre le livret d’un opéra.

Pour le faire court, un fleuve au long court suit son cours et courre à la mer sans aller au plus court. Il donne cours à son parcours sans être à court d’eau.

Il était aisé pour un ainé ailé d’aimer aider sans excès.

e = mc²

 

Le génial Albert Einstein avait mis en lumière la fameuse formule :

e = mc²

Chaque lettre avait sa correspondance avec un mot de la physique. Cette formule était donc la rédaction simplifiée de :

Energie = masse x célérité²

Où célérité² signifie célérité x célérité.

Elle exprime que l’énergie d’un objet est la combinaison de sa masse et de sa vitesse.

 

Sous la même formulation, cette équation pourrait être reprise pour d’autres thèmes que l’énergie.

Quelques exemples avec les mêmes lettres :

Eblouir = Mirer x Charmer²

Echange = Monnaie x Confiance²

Echouer = Merdoyer x Couler²

Eclair = Miroitement x Chatoiement²

Eclat = Majesté x Clarté²

Eclipse = Manque x Cache²

Ecole = Maître x Connaissance²

Economie = Moyens x Couts²

Ecrire = Marquer x Crayon²

Edition = Manuscrit x Conception²

Effet = Manœuvre x Conséquences²

Effort = Muscle x Concentration²

Eglise = Maison x Clergé²

Ego = Moi x Caractère²

Election = Manipulation x Choix²

Elégance = Majesté x Chic²

Elite = Meilleur x Crème²

Eloge = Mérite x Compliment²

Emeute = Mutinerie x Confusion²

Empereur = Monarque x César²

Empire = Mainmise x Couronne²

Enchantement = Magie x Charme²

Enfance = Mère x Conception²

Enjeu = Mise x Chance²

Ennui = Mélancolie x Chagrin²

Envie = Marotte x Convoitise²

Epreuve = Malheur x Calvaire²

Erreur = Maladresse x Coquille²

Erudit = Mandarin x Cultivé²

Espion = Mouchard x Cafteur²

Etalon = Modèle x Calibre²

Excuse = Motif x Cause²

Expert = Maître x Compétence²

Extase = Mysticisme x Contentement²

LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE ET ...

Si nous adaptions notre devise française à la pluralité de notre population, tout en respectant la rime qui en fait son charme, nous obtiendrions :

Liberté, égalité, fraternité, adversité pour les combattifs,

Liberté, égalité, fraternité, ambiguïté pour les obscurs,

…, charité pour les altruistes,

…, clandestinité pour les cachotiers,

..., complicité pour les associés,

…, consanguinité pour les cousins

…, divinité pour les ecclésiastiques,

..., éternité pour Dieu,

..., félinité pour les propriétaires de chats,

..., féminité pour les genrés femmes,

..., fertilité pour les fécondes,

…, gratuité pour les profiteurs,

…, hilarité pour les joyeux,

..., humanité pour les bienveillants,

..., impunité pour les politiciens,

..., indemnité pour les avocats,

..., infinité pour les mathématiciens,

..., inhumanité pour les dictateurs,

…, majorité pour les élus,

…, malignité pour les rusés,

..., masculinité pour les genrés hommes,

..., maternité pour les mères de famille,

…, mixité pour les libertins,

..., modernité pour les avant-gardistes,

..., mondanité pour les snobs,

..., obscénité pour les dissolus,

..., opportunité pour les chercheurs,

..., paternité pour les pères de famille,

…, pénalité pour les crapules,

..., pérennité pour les entrepreneurs,

…, rapidité pour les impatients,

..., salinité pour les sauniers,

..., sérénité pour les bouddhistes,

…, sororité pour les féministes,

..., trinité pour les chrétiens,

…, ubiquité pour les omniprésents,

..., unité pour les militaires,

..., urbanité pour les respectueux,

..., vanité pour les fats,

..., virginité pour les religieuses,

…, virilité pour les chauds lapins

et …., vitalité pour les dynamiques.

LES PRIX S'ENVOLENT

Actuellement, les prix s’envolent… vers où ?

Evidemment, on aurait aimé casser les prix,

Pour que ceux de la farine ne soient pas faramineux,

Ou les prix des sandales moins scandaleux

Ou encore que ceux des allumettes ne flambent pas,

Et que les bijoux ne soient pas à prix d’or,

Enfin que ceux des tennis restent courants.

 

En hiver, on apprécie le gel des prix.

A la porte des magasins, on scrute les prix d’entrée,

Les grévistes s’attachent au blocage des prix.

Les standardistes s’acharnent sur les prix d’appel.

Les militaires s’amusent à la guerre des prix.

On dit même que Newton aurait théorisé la chute des prix,

Et Guillotin aurait mis à prix la tête de ses patients.

Au Tourmalet, on sue sur la montée des prix,

Et à Villepinte, la bière est à vil prix.

Quant aux voleurs : pas vu, pas pris.

Et les ecclésiastiques, eux, prient.

 

A l’école, je n’aurais pas aimé que les prix s’envolent :

Il n’y aurait pas eu de remises de livres.

A aucun prix je n’aurais souhaité leur disparition.

Néanmoins, quand il y a remise, les prix baissent.

C’est cela de pris…

LATINISSIMO

J’examine de visu ma vie in extenso depuis mon état in utero jusqu’à ce jourd’hui in situ alors qu’il me restera, je l’espère quelques années ante mortem avant l’instant ad patres reporté le plus possible sine die.

 

Mon modus vivendi ne fut pas le nec plus ultra mais je n’ai pas connu d’annus horribilis  et à minima , ma vie fut ad hoc.

 

A posteriori, et avec chance, mon enfance ne se mena pas manu militari.

 

Jour après jour, ante meridiem et post meridiem, mes modus operandi n’étaient malheureusement pas tous optimum. A fortiori, il me fallait opérer des mutatis mutandi. Parfois, je me trouvais en terra incognita. J’ai même eu le plaisir d’exposer ex cathedra.

 

Malgré mes errata (erratum humanum est) et mes lapsus nécessitant des mea culpa, tout en ayant essuyé des veto, je n’ai jamais été stricto sensu persona non grata. De facto, il n’y avait pas de numerus clausus d’erreurs.

 

Mon activité m’a menée urbi et orbi.

 

Adepte du cogito ergo sum, le carpe diem me convenait .

 

Aurais-je eu un alter ego, id est un fac simile, item un alias, et caetera..., nous aurions été ex aequo.

 

Pour la suite, résonnons alea jacta est qui aboutira à un in vitam aeternam. Alors, on prononcera l’ite missa est.

 

Et in fine, que dira-t-on de moi post mortem ?

 

Post scriptum : je me le permets : Sic transit gloria mundi

 

Addendum : Je n’ai jamais appris le latin, mais par cet exercice, comme Mr Jourdain, je constate qu’on peut pratiquer cette langue morte sans en avoir conscience.

 

Nota bene in extremis : mon agenda ne fournit aucun alibi pour les propos ci-dessus.

ACROSTICHE ALPHAGREC

Ah l'fameux                                                                (Alpha)

Beta qui a monté la                                                    (Beta)

Gamme à la guitare à tire                                          (Gamma)

D’aile t’a éberlué.                                                       (Delta)

Hep, si long furent tes                                                (Epsilon)

Etats de service musicaux,                                        (Zeta)

Et ta réputation que tu                                               (Eta)

Tais t’a tant peinée que tu                                          (Thêta)

Y otas quelques éléments                                         (Iota)

Capables de te glorifier alors que tu                          (Kappa)

Flambes d’abord par la                                              (Lambda)

Musique. Quel                                                            (Mu)

Numéro fais-tu ! Ah                                                    (Nu)

Qu'si ! Et au                                                             (Xi)

Pis-aller,                                                                     (Pi)

Au micron près, tu es un                                            (Omicron)

Rocker avec ton                                                         (Rho)

Sigmatisme, ton                                                         (Sigma)

Totem tatoué et ta                                                      (Tau)

Huppe si longue                                                         (Upsilon)

Figée sur ton crâne, telle une                                    (Phi)

Quille renversée comme sur un                                 (Khi)

Psittacidé                                                                   (Psi)

Oh méga coloré.                                                        (Omega)

HOU HOU !

Un pou fou et saoul

Né dans un chou andalou

S’acharne dans le cou mou d’un hibou  

Perché dans un houx.

 

Un coucou lichoux

Coulé dans le trou d’un bouleau

Goûte un cachou papou.

 

Au sol, un loup garou roux,

Balourd, les pieds dans la gadoue,

De goût douteux,

Coupe court à un doux matou bourru

Et aux bajoues bouffies

Qui boude d’être floué.

 

Quant au caribou zoulou,

Le clou du bouge,

Il joue autour du bouleau

En attendant le redoux

 

Enfin, dans le boudoir en acajou,

Le ripou jaloux et joufflu

Habillé d’un burnous bantou,

Bougre plein de bagou,

Etale les bijoux de son épouse,

Atours aux coûts flous,

Joujoux aux cailloux coûteux.

C’est couru, le couple fourbe

Bat sa coulpe :

Maintenant sans atout,

Il avoue avoir joué du coude

Et floué et roué,

Tel un sioux sans tabou.

 

Bisous à vous

ACROSTICHE ALPHABETIQUE

 

 Ah ! je me souviens que

Bai est un jeu de couleurs équines.

C’est là, sous les

Dais des box que je les ai vus,

Eux, les étalons

Effectivement magnifiques.

J’ai à vrai dire un souvenir

Haché de ce moment

Hilarant où

J’imitais les hennissements

Capricieux de mon cheval

Elancé, et surtout

Aimé. C’était sans

Haine de ma part.

Oh ! je ne souhaitais que la

Paix et virais ma

Cuti pour qu’il ne se croie un pauvre

Hère abandonné.

Est-ce la bonne voie pour qu’il

Taie sa révolte ?

Hue, lui dis-je donc, je

Vais t’amener, toi le

Double vétéran dans le chemin où poussent les

Ixias entre les pavés tassés par une

Hie grecque, celle-ci portée par des…

…Aides paveurs.

LE REVERS DU PERVERS

 

Le pervers n’est pas mon pair.

Il s’évertue à l’envers et contre tous,

Sans vertu et de travers,

A son encontre, nous développons une aversion.

Face à lui, restons couvert

(Avec un pull-over ?)

Et non nu comme un ver mal averti.

Parmi nous, il est une verrue subversive

Qui tergiverse par son verbiage et ses versions versatiles

Il est aussi une vermine avec ses verves malsaines

Alors, qu’il aille par devers notre chemin !

Au lieu de nous imposer son esprit réversible.

Cependant, peut-il être converti ?

A cela, il lui faudrait être ouvert.

Néanmoins, j’apprécie qu’il soit vert de rage

Quand le pervers subit un revers.

LA NUIT TOMBE

 

Le jour tombe quand le soir tombe. Ça tombe bien.

Puis la nuit tombe.

Et comme la température tombe, le vent se lève.

Et il tombe quand le jour se lève, avec le soleil.

La pluie tombe, mais ne se lève pas.

La nuit ne se lève pas et le soleil ne tombe pas. Il se couche.

Tout cela tombe sous le sens.

 

Quand le soir tombe, je tombe de sommeil,

Et je tombe aussi dans les bras de morphée

Mes esprits tombent en lambeau, comme tombent les mouches.

Mais vais-je me lever du pied gauche ?

 

En fin de journée, je tombe dans une soirée apéro où on lève le coude :

Je tombe à point pour lever mon verre pour une collègue qui lève le camp.

Dommage, j’étais tombé en admiration.

J’en tombais des nues

Et comme la température montait, nous avons tombé la veste.

Puis la nuit est tombée. Alors, nous avons levé le siège.

 

Dans notre banque, nous avons eu un hold-up.

Les bras m’en sont tombés.

Nous avons levé les mains en l‘air.

Nous étions tombés dans le panneau

Sans pouvoir lever le petit doigt.

Evidemment, les malfrats tombaient sous le coup de la loi.

Ils ont levé le camp, puis nous sommes tombés dans les pommes.

 

Enfin, après cette lecture, peut-être lèverez-vous le nez

Pour laisser tomber pour un autre texte….

HISTOIRE CORPORELLE

 

Cette histoire à couper les cheveux en quatre n’a ni queue ni tête.

J’en suis resté bouche bée lorsqu’elle m’a été transmise de bouche à oreille, et les bras m’en sont tombés.

Depuis, elle trotte dans la cervelle à mon corps défendant.

Pas de quoi se tenir les côtes mais plutôt grincer des dents, pour cet olibrius qui se croyait sorti de la cuisse de Jupiter, mais n’avait rien dans le crâne. Maintenant on le montre du doigt pour le poignarder dans le dos.

S’il avait eu de l’estomac, il aurait à temps changé son fusil d’épaule. Mais il avait les foies…

Alors, avec ce qu’il prendra dans les gencives, il devra faire front. Cela le mettra probablement sur les genoux d’être constamment à l’index car il devra supporter des querelles intestines. Ou bien, prendra-t-il ses jambes à son cou quand on le mettra en joue ?

Il avalera sa langue à en pleurer de toutes les larmes de son corps, à se mordre les lèvres de s’être autant sali les mains.

Bien que tout en muscle et les nerfs en pelote, s’être ainsi fourré le nez parce qu’il n’a pas su ouvrir l’œil, et à trop regarder son nombril, il devra aussi se défendre bec et ongles jusqu’à la fatigue qui alourdira ses paupières.

Ses oreilles siffleront longtemps de l’avoir dans l’os et d’être mal dans sa peau.

De pied ferme et à la force du poignet, sans poil dans la main, seul et sans coup de pouce, il pourra se frapper la poitrine et crier à pleins poumons, vouloir tenir à sa réputation comme à la prunelle de ses yeux. Il ne pourra plus se dilater la rate après s’être cassé les reins.

Il lui reste à tourner les talons sans bomber le torse.

Bon sang ! Ses agissements cul par-dessus tête sans la peur au ventre lui ont fait prendre ses vessies pour des lanternes. Il n’avait vraiment pas les yeux en face des trous !

LE MARCHAND DE RIMES

 

Théodore vendait des rimes à qui souhaitait lui en acheter.

A un garagiste qui voulait rimer avec voiture,

Il proposa confiture puis peinture, ou garniture.

Son acheteur accepta la dernière qui semblait lui convenir.

A un tapissier voulant rimer son métier,

Il proposa pâtissier, lissier ou huissier.

Il acheta évidemment la seconde.

Un jour, il fut appelé par une fleuriste.

Quand il arriva à sa boutique,

Il remarqua aussitôt une jeune fille

Remarquablement jolie, aimable,

Douce et élégante.

Comment vous prénommez-vous lui demanda-t-il ?

Chrysanthème lui répondit-elle.

Eh bien, Chrysanthème, je vous aime.

Et vous, Théodore, je vous adore.

MOTS DOUX

 

Les mots doux, si légers,

S’écrivent en lettres éthérées.

Aériens, ils volent de bouche à oreille.

A l’entrée, ils vibrent les osselets.

Puis ils parcourent nos voies internes

Pour investir notre esprit,

Sans les percevoir autrement

Que par une sensation esthétique.

Ils rejoignent alors leurs semblables

Pour nous fournir des émotions,

S’embrasser de leurs retrouvailles

Sans s’embarrasser de leurs différences.

En nous ils se mélangent,

S’organisent et patientent.

Alors ils se multiplieront et resserviront

Dans d’autres pensées,

Volant légers,

Invisibles mais sensibles,

Vers d’autres esprits.

USUS d’US

 

Voici l’histoire extraordinaire de Marius, bélarusse, donc prorusse, riche comme Crésus.

Déjà fœtus dans l’utérus de sa mère atteinte de typhus, il attrapa un dangereux virus visant son thymus et son thalamus. Sa mère, mains sur son plexus, déclama maints oremus et angelus, provoquant sa guérison malgré son prolapsus.

Jeune, Marius fit un infarctus lors d’une opération du radius et de l’humérus, déroutant le corpus médical par un groupe rhésus mal évalué alors qu’il était mis en cubitus au lieu de décubitus, position précisée dans leur thésaurus.

Adolescent, on l’initia à l’art floral où il apprit les asparagus, cactus, crocus, ficus et hibiscus régulièrement arrosés par des cumulonimbus, stratocumulus, stratus et autres cirrus de bas Celsius.

Dans son cursus sur le campus, il fit un focus sur la trigonométrie, jonglant avec les sinus et cosinus, puis, comme un bonus, s’initia mordicus au droit, savant manier le consensus entre l’usus, le fructus et l’abusus et utiliser les malus.

C’était un sacré olibrius, capable de laïus infini sans lapsus ni hiatus, tel Titus ou Argus monté sur un diplodocus. Nul besoin de prospectus.

Parfait violoniste, il s’attaquait à tous opus sur son stradivarius.

Par ses mœurs particulières, il fallut qu’il introduise son phallus dans les anus après le cunnilingus ou le cunnilinctus, sans crainte du lupus.

Doué de logique, tout rebus sur papyrus était vite résolu sous les abribus, coiffé de son gibus.

Fin gourmet, il avalait nombre fruits de citrus et de borassus, de l’Angus, du bifidus, même parfois du fucus, évitant moulte détritus.

Tout en n’étant pas un minus, il ne se prenait pas pour le roi de Prusse. Tout quidam lui donnerait le quitus.

Vous l’avez deviné, son stimulus n’était pas rasibus.

Frappé d’un valgus gauche et d’un varus droit, son allure de gugusse aurait fait vaciller les oribus.

Quelque peu voyeur, il observait à travers chaque oculus, photographiait avec son autofocus, manifestant un rictus magnifiant son naevus nasal et son épicanthus oculaire.

Voilà les us de ce gus versus un Nostradamus russe tel qu’il apparaissait capable de crier sus au blocus.

LA BANDE DES SINAIS

 

Voici l’histoire de la bande des Sinais.

A dessein, je ne vous ferai pas de dessin.

Et condition sine qua non : inutile de vous bassiner,

Ni de vous lanciner

Au risque d’être assigné

A me faire assassiner.

De vignette en vignette,

De page en page,

Leur histoire se déroule, comme au ciné,

Enracinée sur un projet ratiociné,

Telle une cinématique fascinée du crayon calciné.

Une belle histoire que la sinécure, sans halluciner,

De mes dulcinées Sinais.

….

Je vous la conterai sine die…

DE FIL EN AIGUILLE

En manque de fil à coudre,

J’ai filé à la mercerie.

Civilement, j’ai pris la file d’attente.

Une cliente mince comme un fil,

Aux jambes en fil de fer,

Droite comme un fil à plomb,

Parlait avec un fil sur la langue.

Elle donnait du fil à retordre à la mercière.

Celle-ci en perdait le fil de ses idées

Qui lui filaient entre les doigts.

 

Ma patience ne tenait qu’à un fil !

Et l’idée de passer la cliente au fil de l’épée

Devenait mon fil conducteur,

Tel un fil à la patte.

Le fil de sa vie … ne tenait qu’à un fil !

Ma foi, je n’aurais pas filé le parfait amour avec elle !

 

Au fil de la conversation,

Elle narrait qu’elle devait tirer les fils d’une affaire,

Celle d’une amie qui avait filé son bas

Avec un fil à couper le beurre,

Qui, penaude, avait filé doux.

Cette cliente qui tenait les fils de cette affaire

Les déroulait, tel un fil d’Ariane

Comme si elle tenait les fils d’une marionnette

 

Au fil de l’eau,

Cette histoire cousue de fil blanc

M’incita à filer à l’anglaise.

Après un coup de fil,

J’ai filé à toute allure à la mercerie concurrente.

 

Allez, je vous file un tuyau :

S’il est trop long de démêler les fils

Filez à tire d’aile.

Au fil du temps,

Vous serrez dans le droit fil.

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